Extrait de l’article de Wikipedia.

Pour John Lennon cette chanson est une histoire du rock en trois minutes. Après une introduction au chant accompagné d’une guitare (« She’s not a girl who misses much... », paroles qui font référence à Yoko Ono), la batterie, la basse et la deuxième guitare font leur apparition, et le morceau se poursuit sur des paroles surréalistes qui auraient été inspirées à John Lennon lors d’un trip sous LSD : « She’s well acquainted with the touch of the velvet hand like a lizard on a window pane/The man in the crowd with the multicoloured mirrors on his hobnail boots [...] » La chanson enchaîne ensuite une autre section qui est en fait un fragment provenant d’un autre morceau de John Lennon (…) Les paroles de cette section, « I need a fix/cause I’m going down [...] Mother superior jump the gun », peuvent faire penser que la chanson parle de la dépendance à l’héroïne de John Lennon à cette époque. Cependant, Lennon a nié cette interprétation. La fin est une parodie de Doo-Wop, (« happiness is a warm gun ») avec des chœurs chantant « bang, bang, shoot, shoot ». Une des caractéristiques musicales remarquables de cette chanson sont les fréquents changements de signature rythmique. Elle commence en 4/4, passe en ¾ pendant la partie « I need a fix... », puis en 6/8, ¾, 4/4... Pendant l’interlude parlé de la section finale, la partie instrumentale revient en ¾ à part la batterie qui reste en 4/4. C’est l’un des rares cas de polyrythmie dans l’œuvre des Beatles. D’après une interview de John Lennon parue en 1970 dans le magazine Rolling Stone, le titre de cette chanson vient de la couverture d’un magazine d’armes à feu que le producteur George Martin lui avait montré : « Je crois qu’il m’avait montré la couverture d’un magazine qui disait Happiness Is a Warm Gun (Le bonheur est un pistolet encore chaud). C’était un magazine d’armes à feu. J’ai trouvé que c’était une formule fantastique, insensée. Si le pistolet est encore chaud ça veut dire que vous venez juste de tirer. » Il est par ailleurs probable que l’expression tirée du magazine soit elle-même inspirée, comme beaucoup d’autres à l’époque, de la réplique d’un personnage du comic strip Peanuts : Happiness is a warm puppy (Le bonheur est un petit toutou bien chaud), publié au début des années 1960.